La déclaration de Rome de novembre 1996 sur la sécurité alimentaire stipule que celle-ci existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.
Donc on dit que la securite alimentaire comprend quatre (4) dimensions principales, à savoir:
- L’accès: capacité de produire ou d’acheter sa propre alimentation, c’est-à-dire de disposer des moyens de production ou du pouvoir d’achat.
- La disponibilité: existence d’aliments en quantité suffisante, quelle que soit la provenance de ces aliments (production locale, importation, aide alimentaire).
- La qualité: une nourriture qui ne soit pas menacée par des problèmes de santé (eau potable, sanitaires, infrastructure médicale).
- La stabilité: accès permanent aux capacités de production ou du pouvoir d’achat, c’est-à-dire l’absence de variations trop importantes des prix, ou l’absence de crise.
De nombreuses études ont prouvé que la sous-alimentation était un facteur qui favorise une situation de pauvreté. Plus les gens sont mal nourris, plus ils s’enfoncent dan la pauvreté. En effet, un sous-alimenté voit son développement physique et intellectuel diminué, et sa capacité de travail réduite. Une telle personne est également plus susceptible de tomber malade, et donc de ne pas pouvoir travailler du tout. La sous-alimentation est aussi un produit de la pauvreté, car les femmes affaiblies par un régime alimentaire insuffisant pendant leur grossesse donnent naissance à des enfants petits et fragiles qui vont souffrir d’un handicap physique voire intellectuel dès la naissance. De la même façon, un enfant sous-alimenté réussit moins bien à l’école d’abord du fait d’une attention réduite – à cause de la faim – mais aussi, dans un grand nombre de cas, du fait d’un développement intellectuel déficient. Enfin, la pauvreté est souvent l’ennemi du risque: un pauvre hésitera à se lancer dans des activités économiques risquées, qui sont souvent les plus rentables.
Extrait du site www.lafaimexpliquee.org